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Agence EAU : Les milieux aquatiques vecteurs de santé et de bien-être, les individus et le concept de ‘santé unique'

Offre de thèse

Agence EAU : Les milieux aquatiques vecteurs de santé et de bien-être, les individus et le concept de ‘santé unique'

Date limite de candidature

17-05-2024

Date de début de contrat

01-10-2024

Directeur de thèse

DOUSSET Sylvie

Encadrement

FRIES-PAIOLA Cécile (LHAC, ENSA Nancy)

Type de contrat

Financement d'une collectivité locale ou territoriale

école doctorale

SIReNa - SCIENCE ET INGENIERIE DES RESSOURCES NATURELLES

équipe

CyBLE-Cycles biogéochimiques dans les écosystèmes perturbés

contexte

Contexte de la thèse Ce sujet de thèse est proposé dans le cadre du projet de recherche ‘Mental'eau', développé au sein de la Zone Atelier du bassin de la Moselle (ZAM) et financé par l'Agence de l'Eau Rhin Meuse. Un consortium de laboratoires, BETA et EABX (INRAE), ICUBE et LinCS (CNRS Université de Strasbourg), LHAC (ENSA Nancy), LIEC (CNRS Université de Lorraine) et une association ‘la Vigie de l'eau' participent à ce projet. Celui-ci implique également des acteurs locaux tels que le Parc Naturel Régional de Lorraine (PNRL), le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN), l'Office National des Forêts, etc. Dans le cadre de cette recherche interdisciplinaire, réunissant sciences de la Nature (hydrologie, géochimie, botanique, écologie, etc.) et sciences humaines et sociales (géographie, économie, sociologie, etc.), il s'agit d'aborder la notion de ‘santé unique' autour d'écosystèmes aquatiques situés sur le bassin versant de la Moselle. Ce projet de recherche, auquel contribuera pleinement le ou la doctorant.e, souhaite donc interroger les liens entre santé des écosystèmes aquatiques et santé humaine, au travers notamment du prisme du bien-être des individus.

spécialité

Géosciences

laboratoire

LIEC - Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements

Mots clés

santé unique, écosystème aquatique, santé physique et mentale (bien-être), territoire, service écosystémique, disservice

Détail de l'offre

Dans un contexte global en profonde transformation (changement climatique, effondrement de la biodiversité, nouvelles pandémies, etc.), le concept « One Health » peut apparaître comme pertinent à la fois d'un point de vue scientifique, pour penser (et prévenir) ces crises, mais aussi d'un point de vue social – voire politique –, en proposant une manière supplémentaire de rendre visibles les interactions et interdépendances écosystémiques dans lesquelles l'humain est impliqué. C'est ce double aspect, social et scientifique du concept « One Health » que nous entendons explorer au cours de cette recherche, qui sera focalisée sur l'interface entre l'humain et les écosystèmes aquatiques (zones humides, rivières, plans d'eau, etc.).
Au-delà d'une attente sociétale forte de l'implication des sciences humaines et sociales dans le cadre de recherches des sciences naturelles et/ou expérimentales, les problématiques qui touchent aux écosystèmes ou plus largement aux enjeux environnementaux globaux (changement climatique, effondrement de la biodiversité, etc.) peuvent gagner à faire dialoguer une diversité de champs disciplinaires, à même de documenter à la fois la complexité des ph²énomènes, et la difficulté de l'action publique et individuelle.
Dans le cadre de cette recherche interdisciplinaire, réunissant sciences naturelles (hydrologie, géochimie, botanique, écologie, etc.) et sciences humaines et sociales (géographie, économie, sociologie, etc.), nous souhaitons interroger le rapport que les individus entretiennent avec les écosystèmes aquatiques, en tant que paysages et milieux de pratiques récréatives diverses. En quoi ces écosystèmes peuvent-ils être source de santé (physique et psychologique) et/ou de bien-être pour l'humain et inversement en quoi la perception des usagers peut favoriser l'amélioration de la qualité de l'écosystème aquatique ? Dans quelle mesure peut-on mettre en relation santé humaine et santé des écosystèmes, dans une perspective du concept « One Health » ? Enfin, comment ce concept est-il perçu, intégré (ou non) par les individus, au travers d'éventuelles implications sur leurs pratiques et leur vécu au regard de ces milieux ?

Keywords

One Health, aquatic ecosystem, physical and mental health (well-being), territory, ecosystem service

Subject details

In a global context undergoing profound transformation (climate change, collapse of biodiversity, new pandemics, etc.), the 'One Health' concept may appear relevant both from a scientific point of view, to think about (and prevent) these crises, but also from a social - or even political - point of view, by proposing an additional way of making visible the ecosystemic interactions and interdependencies in which humans are involved. It is this dual social and scientific aspect of the 'One Health' concept that we intend to explore in the course of this research, which will focus on the interface between humans and aquatic ecosystems (wetlands, rivers, water bodies, etc.). In addition to the strong societal expectation that the humanities and social sciences should be involved in natural and/or experimental science research, issues relating to ecosystems or, more broadly, to global environmental challenges (climate change, collapse of biodiversity, etc.) can benefit from the dialogue between a variety of disciplinary fields, able to document both the complexity of ph²enomena, and the difficulty of public and individual action. As part of this interdisciplinary research project, bringing together the natural sciences (hydrology, geochemistry, botany, ecology, etc.) and the humanities and social sciences (geography, economics, sociology, etc.), we wish to examine the relationship that individuals have with aquatic ecosystems, as landscapes and environments for various recreational practices. In what way can these ecosystems be a source of health (physical and psychological) and/or well-being for humans, and conversely, how can users' perceptions help to improve the quality of aquatic ecosystems? To what extent can we link human health and ecosystem health, from a 'One Health' perspective? Finally, how is this concept perceived and integrated (or not) by individuals, with possible implications for their practices and their experience of these environments?

Profil du candidat

Connaissances recherchées
Le profil de doctorant.e recherché correspond à un profil interdisciplinaire, entre sciences humaines et sociales (sociologie, économie, anthropologie notamment) et sciences naturelles et expérimentales (écologie, biologie, par exemple). Issu.e de l'un ou l'autre champ disciplinaire dans le cadre de sa formation en licence et master, le/la candidat.e devra faire état d'un intérêt pour l'interdisciplinarité. En fonction de son parcours, le/la candidat.e retenu.e complétera ses compétences en suivant un ou plusieurs modules d'Ecole Doctorale par exemple.
Expériences souhaitées
Les expériences suivantes seront valorisées dans l'expertise des dossiers de candidature : participation à des projets interdisciplinaires, problématiques des liens entre santé et environnement, expérience dans les enquêtes de terrain (questionnaires, entretiens, observations, etc.) et autour de l'appréhension des enjeux environnementaux contemporains (changement climatique, crise de la biodiversité, etc.).
Capacités attendues
Au-delà de ces connaissances et expériences souhaitées, il est attendu que le/la candidat.e puisse avoir une capacité à travailler en équipe, à travailler en autonomie et à prendre des initiatives. Il est également attendu qu'il/elle fasse preuve d'une bonne capacité d'organisation, de synthèse et qu'il/elle présente de bonnes capacités rédactionnelles. Enfin, il/elle devra montrer une bonne capacité à interagir avec une diversité de publics et d'interlocuteurs. Le/la candidat.e devra également maîtriser les outils de la suite MS. Office ou équivalent. Dans la mesure où la thèse nécessitera une approche quantitative, la maîtrise d'un logiciel de statistique (R par exemple) serait un plus. La thèse donnera également lieu à la réalisation de cartographies ; là encore, la maîtrise de certains logiciels (SIG ou de type suite adobe) serait un plus.
Enfin, le/la candidat.e devra attester de l'équivalent d'un niveau C1 en langue française et un niveau B2 en langue anglaise, et être titulaire d'un permis B serait un plus.

Candidate profile

Knowledge required
The profile of the doctoral student we're looking for is interdisciplinary, combining human and social sciences (sociology, economics, anthropology in particular) and natural and experimental sciences (ecology, biology, for example). With a background in one or other of these fields as part of their bachelor's or master's degree, candidates should demonstrate an interest in interdisciplinarity. Depending on the candidate's background, he/she may be able to complement his/her skills by taking one or more doctoral school modules, for example.
Desired experience
The following experience will be valued in the appraisal of applications: participation in interdisciplinary projects, issues relating to the links between health and the environment, experience in field surveys (questionnaires, interviews, observations, etc.) and in understanding contemporary environmental issues (climate change, biodiversity crisis, etc.).
Expected skills
In addition to this knowledge and experience, the candidate is expected to be able to work as part of a team, to work independently and to take the initiative. He/she is also expected to be able to organize and summarize, and to have good writing skills. Finally, he/she must be able to interact with a wide range of audiences and contacts. The candidate must also be proficient in MS. Office suite or equivalent. Insofar as the thesis will require a quantitative approach, mastery of statistical software (R for example) would be a plus. The thesis will also involve the production of maps; here again, proficiency in certain software (GIS or Adobe suite) would be a plus.
Lastly, the candidate must have the equivalent of a C1 level in French and a B2 level in English, and hold a B driving license would be a plus.

Référence biblio

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